Antibiorésistance: les réponses à notre quiz

Vous avez pris le temps de répondre à notre quiz pour tester vos connaissances sur l’antibiorésistance? Bravo! Le moment est venu de vérifier si vos réponses sont les bonnes et si vous avez besoin de quelques explications complémentaires. De quoi vous rendre vraiment incollable sur le sujet! 

1. L’antibiorésistance, c’est: 
   a) quand notre corps résiste à l’action d’un antibiotique.
   b) quand une bactérie résiste à l’action d’un antibiotique.
   c) quand les antibiotiques deviennent moins efficaces, obligeant à des traitements plus longs.
   
   Réponse B - quand une bactérie résiste à l’action d’un antibiotique. Cet antibiotique devient alors inefficace contre cette bactérie, puisqu'il est incapable de la détruire.
   
   
2. Les superbactéries, résistantes à tous les antibiotiques, sont:
   a) un cauchemar de science-fiction, qui pourrait devenir réalité si l’on n’intensifie pas la lutte contre l’antibiorésistance.
   b) une menace maîtrisable ; les chercheurs trouveront toujours de nouveaux antibiotiques pour éliminer ces bactéries multirésistantes.
   c) une réalité actuelle ; certaines infections ne peuvent déjà plus être traitées.
   
   Réponse C - une réalité actuelle ; certaines infections ne peuvent déjà plus être traitées. Et vivre avec une bactérie résistante est une épreuve quotidienne. Il est essentiel de prévenir l’apparition de nouvelles résistances en utilisant les antibiotiques de manière responsable, car nous ne pouvons pas miser uniquement sur la découverte de nouveaux antibiotiques. Face à l’évolution rapide des bactéries et à la multiplication des mécanismes de résistance, leur développement est long, coûteux et de plus en plus difficile. Très peu de nouveaux antibiotiques ont été découverts ces dernières décennies.
   
   
3. L’antibiorésistance représente l’une des menaces les plus graves pour la santé publique. A l’échelle planétaire, elle cause chaque année la mort d’environ:
   a) 120.000 personnes.
   b) 1,2 million de personnes.
   c) 12 millions de personnes.
   
   Réponse B - 1,2 million de personnes. Et les perspectives sont glaçantes: selon les spécialistes, l’antibiorésistance pourrait provoquer la mort de 39 millions de personnes d’ici 2050.
   
   
4. L’approche "One Health" (Une seule santé) est aujourd’hui considérée comme la stratégie la plus efficace pour lutter contre l’antibiorésistance. Elle repose sur l’idée que:
   a) la santé de tous les êtres humains est interdépendante.
   b) la santé humaine et la santé animale sont liées et influencent toutes deux la propagation des résistances.
   c) la santé humaine, la santé animale et la santé de l’environnement sont intimement liées et interdépendantes. 
   
   Réponse C - la santé humaine, la santé animale et la santé de l’environnement sont intimement liées et interdépendantes. Elles doivent donc être abordées ensemble puisque les bactéries circulent entre les humains, les animaux et la nature. Ainsi, on estime par exemple que plus de 60% des agents pathogènes responsables de maladies humaines proviennent d’animaux domestiques ou sauvages.
   
   
5. Que se passe-t-il si j’arrête mon traitement antibiotique dès que je me sens mieux?
   a) Rien 
   b) Bonne idée! Cela réduit le risque d’apparition de bactéries résistantes.
   c) Mauvaise idée! Cela peut favoriser l’apparition de bactéries résistantes.
   
   Réponse C - Mauvaise idée! Cela peut favoriser l’apparition de bactéries résistantes. En arrêtant votre traitement trop tôt, seules les bactéries les plus faibles auront été tuées, tandis que les "survivantes", plus résistantes, pourront se multiplier. Il est donc essentiel de suivre votre traitement jusqu’au bout, à la dose et au rythme prescrits, même si vous vous sentez rétabli.
   
   
6. Lequel des actes suivants ne contribue pas à limiter l’antibiorésistance?
   a) Se faire vacciner
   b) Se laver les mains
   c) Donner ses antibiotiques à un proche pour soigner rapidement un méchant rhume
   
   

   Réponse C - Donner ses antibiotiques à un proche pour soigner rapidement un méchant rhume. D’une part, le rhume est une infection virale, et les antibiotiques n’agissent pas contre les virus. D’autre part, les antibiotiques sont prescrits par le médecin en fonction de l’infection et du patient (type de bactérie, dose, durée). En les partageant ou en les utilisant sans avis médical, il y a de fortes chances que le traitement soit inapproprié, ce qui peut retarder la guérison, provoquer des effets indésirables et favoriser le développement de bactéries résistantes.

   Chaque prise d’antibiotiques donne aux bactéries l’occasion de s’adapter et de développer des stratégies pour survivre. C’est pourquoi la vaccination et le lavage correct des mains sont des armes très efficaces contre l’antibiorésistance: se faire vacciner prévient certaines infections, et se laver les mains réduit leur propagation. Or qui dit moins d’infections, dit un besoin moindre d’antibiotiques. 

   Notez qu’une bonne hygiène de vie – alimentation équilibrée, sommeil suffisant, activité physique régulière, bonne hygiène bucco-dentaire… – contribue à renforcer votre système immunitaire, ce qui réduit aussi le risque d’infections. Or qui dit moins d’infections, dit…

7. Les boîtes d’antibiotiques sont parfois trop grandes par rapport au traitement prescrit par le médecin. Les pharmaciens peuvent-ils aider à limiter l’antibiorésistance en délivrant seulement le nombre de comprimés nécessaires?
   a) Oui, car un surplus risque d’être gardé et utilisé en automédication.
   b) Non, c’est juste pour réduire les coûts. 
   c) Oui, car un surplus risque d’être jeté et de polluer l’environnement.
   
   Réponse A - Oui, car un surplus risque surtout d’être gardé et utilisé en automédication. La pollution de l’environnement – qui peut également favoriser le développement de bactéries résistantes – constitue aussi un risque, mais les experts estiment que l’automédication constitue le principal danger. Afin de l’éviter, votre pharmacien(ne) devra bientôt adopter ce mode de délivrance: vous recevrez le nombre de comprimés nécessaires à votre traitement. Dans la plupart des cas, vous ne verrez pas la différence, car les boîtes d’antibiotiques sont souvent adaptées à la durée des traitements. Mais parfois, vous ne recevrez qu’une ou deux plaquettes, suffisantes pour vous soigner. 

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